Laurent Bastide est un magicien. S’il exerce sa discipline en professionnel, c’est en bénévole qu’au sein de l’amicale Robert-Houdin (ARH), il est chargé des conférences et des spectacles. Constituée de passionnés de magie, cette association se sentait à l’étroit dans son siège de la rue Bayard. Elle souhaitait trouver un lieu pour y organiser des conférences de grandes pointures de la magie.

« Nous avons tous un maître qui nous forme, explique Laurent, mais, en l’absence d’école, c’est avant tout par le biais de rencontres avec des professionnels que les magiciens progressent ». Au centre d’animation Lalande, ils ont trouvé un lieu ouvert à leur discipline. « Nous avons bien compris l’esprit socioculturel du lieu et ça tombait bien, loin de nous contenter d’une simple utilisation des locaux nous voulions devenir une force de proposition ». C’est ainsi que les rendez-vous Festimagie ont été imaginés.

La magie pour tous

Il existe peu d’espace-temps dans lesquels les magiciens d’envergure peuvent donner des spectacles entiers. Habitués aux plateaux télé et aux cabarets, ils donnent et perfectionnent pendant des années des numéros dont ils deviennent prisonniers. Les rendez-vous Festimagie leur donnent l’occasion de dérouler des shows sur la longueur. Et voilà pour le public. Les magiciens de l’association bénéficient quant à eux de conférences privées pendant lesquelles ils peuvent aborder les techniques en dehors d’oreilles indiscrètes. Un fort honnête marché qui contribue à faire du centre d’animation Lalande un point phare de la magie à Toulouse.

Une discipline en expansion

Faisant vivre deux à trois mille professionnels en France, la magie devient peu à peu une activité grand public. « En Asie comme aux États-Unis, rappelle Laurent Bastide, la magie fait partie des loisirs les plus communs, on trouve des kits de très bonne qualité dans les supermarchés. Ce n’est pas encore le cas en France même si le phénomène s’étend ». Entre les spectacles, les conférences et les rencontres, l’amicale Robert-Houdin contribue à son tour, comme d’autres associations toulousaines, à donner vie à une forme de spectacle souvent cantonnée au petit écran.